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La maison du périnée, vous savez celle que certaines n’osent plus habiter sans trop savoir pourquoi ou en le sachant trop bien. Comme une maison laissée à l’abandon, avec ses volets clos, ses herbes hautes derrière une grille rouillée. On passe devant en détournant le regard. Elle nous fait honte dans le paysage de la vie que l’on souhaiterait épanouie. On essaie la tête froide d’oublier le malaise ou l’effroi de quelque chose de malsain, de souvenirs enfouis...
On ne veut plus se rappeler ni les jours, ni les nuits où la maison fut pillée, saccagée par des voleurs de passage ou des hommes de confiance, malfaiteurs aux mains sales et profiteurs d’innocence, ces écorcheurs de nos rêves.
Pourtant un jour, on ose regarder cette maison trop longtemps oubliée ; on se prend à rêver de la voir habiter des rires des enfants. Elle deviendrait un foyer, un endroit où créer de la vie ou alors un refuge, un lieu inviolable où on se sentirait en paix ou encore un temple sacré, un espace pour se reconnecter à soi.
Osez entrouvrir cette maison du périnée d'abord à vous-même, par le ressenti de la vie en vous. Apprenez à la fermer simplement à loisir ou l'ouvrir comme bon vous semble. Bougez, dansez, osez le mouvement dans cette maison qui est la vôtre. Parlez fort ou chantez sans crainte avec la sensation qu'elle vit en vous. Et laissez-la enfin respirer.
Christine B. Avril 2022